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Portrait d'une professionnelle engagée

L’agriculture, c’est une passion de toujours ?

Enfant, je rêvais de devenir bergère ou enseignante. Comme j’aimais être au contact des animaux et de la nature, j’ai préparé un diplôme de DUT Agronomie et gestion des entreprises agricoles.

Pourquoi avoir choisi le massif du Sancy pour vous installer ?

Mon mari travaillait à l’usine d’eau du Mont-Dore. Nous sommes alors venus nous installer ici, puis mon mari a été muté en Savoie. C’est là-bas que je me suis aperçue qu’il ne fallait pas forcement beaucoup d’espace pour élever des chèvres. Ensuite, nous sommes revenus dans le massif du Sancy et nous avons cherché  des terrains pour installer mon exploitation.

Pourquoi avoir choisi d’élever des chèvres ?

Je voulais travailler avec des petits ruminants ; ce sont des animaux curieux et sociables. Elever des chèvres seule, en étant une femme et qui plus est,  dans un pays de vaches, je pense que beaucoup de personnes ont dû se demander si ça allait fonctionner !

Quelles races de chèvres élevez-vous ?

Des chèvres laitières de race alpines et des chèvres de race cachemires. Les chèvres alpines produisent le lait pour la fabrication de fromages et des savons ; les chèvres cachemires apportent un plus pour la ferme pédagogique.

Quels types de fromages proposez-vous ?

Des fromages nature frais, demi-sec, sec et très sec, ainsi que des fromages frais aux herbes ou aux épices.

Vous faites fabriquer des savons avec le lait de vos chèvres. Comment vous est venue cette idée ?

Il y a quelques années, j’ai eu la visite à la chèvrerie d’un agriculteur finlandais. Il m’a offert un savon au lait de chèvre qu’il fabriquait sur son exploitation. C’est à partir de là que tout à commencer. Je me suis dit pourquoi pas ? J’ai alors contacté la savonnerie « La Goutte Noire » à la Chapelle Agnon dans les Monts du Forez. Je leur livre le lait, ils fabriquent les savons que je revends à la chèvrerie.

Où peut-on trouver vos produits ?

Je vends essentiellement à la chèvrerie en vente directe.

Pouvez-vous nous décrire une journée type ?

Le matin, aux alentours de 8h, je donne à manger aux chèvres que je nourris exclusivement avec l’herbe et le foin de mes parcelles. Puis, je fais la traite et fabrique mes fromages. Je ne trais qu’une fois par jour. A 10h30, je commence les visites de la chèvrerie qui se poursuivent l’après-midi jusqu’à 16h00.

Vous proposez des visites pédagogiques à la chèvrerie. Quels types de visiteurs recevez-vous ?

Pour les groupes, je reçois des colonies, des centres de loisirs, des scolaires et des groupes de personnes handicapés. Sinon, parmi les touristes, j’ai beaucoup de familles et notamment des parisiens.

Pourquoi avoir choisi de développer une activité pédagogique ?

J’aime partager, transmettre et être au contact des enfants. Voir les enfants heureux me nourrit. Je reçois beaucoup de scolaires. Les enseignants s’aperçoivent que des enfants introvertis, timides en classe se révèlent aux contacts des animaux. Ils s’ouvrent et reprennent confiance en eux. J’ai aussi constaté que le contact avec les animaux procure un vrai bien-être aux personnes. Cela a un effet thérapeutique.

Quel est votre ou vos plus beau(x) souvenir dans votre métier ?

Le rire des enfants.

Comment avez-vous vécu la période de la COVID 19 ?

La COVID m’a permis de me rendre compte que le contact avec les visiteurs me manquait et particulièrement avec les enfants. Mais j’ai appris à me poser, à vivre l’instant présent, à observer la nature et à prendre conscience de la chance que j’ai de vivre sur ce territoire. J’ai pris le temps de rester avec mes chèvres et de les observer. J’ai retrouvé le côté bergère. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de réduire le nombre de personnes dans les groupes de visites afin de prendre davantage le temps d’expliquer, d’échanger avec les visiteurs. C’est bien plus agréable.

Quelle est votre philosophie du métier ?

Respecter la terre nourricière, savoir communiquer avec les animaux par les caresses, la parole. Savoir se connecter à la nature. Faire en sorte que les consommateurs respectent ce que donne l’animal.

Si vous deviez transmettre un message, quel serait-il ?

Apprendre à se connaître, savoir s’écouter, se faire confiance, envers et contre tout, exercer un métier qu’on aime, qui nourrisse l’âme.

N’hésitez pas à aller visiter la chèvrerie et ainsi partager un instant précieux avec Muriel et ses chèvres dans un environnement exceptionnel puis déguster ces délicieux fromages, des produits recommandés aux valeurs du Parc.

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Où trouver les produits ?

Horaires d’ouverture de la boutique.

Vente de fromages et savons.

De 9h00 à 11h30 les lundis, mardis, jeudis et vendredis.

De 16h30 à 18h00 le mercredi

Du 11 juillet au 26 août : de 16h00 à 18h30 du lundi au vendredi.

Chèvrerie des Mont-Dore

Lotissement Les Vergnes

63150 Murat le Quaire

06 81 52 60 16

chevreriedesmontsdore@gmail.com

Lien sur le site Les découvertes du Parc.