REPTILES
Les reptiles, méconnus et mal aimés, fascinant ou inspirant la peur, laissent rarement indifférent. Outre l'illustration de la bonne qualité des milieux qui les abritent, ils jouent un rôle important pour l'équilibre des écosystèmes. Selon les espèces, ils se nourrissent de rongeurs, d'amphibiens, de poissons ou d'insectes.
Rencontre surprise dans le site Natura 2000 des Mont-Dore © F-Plane SMPNRVA
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Une diversité d'espèces
Le territoire auvergnat offre une grande diversité de paysages et de climats, ce qui explique la diversité relativement importante des reptiles et le fait que coexistent aussi bien des espèces d'affinités boréales avec des espèces d'affinités méridionales. Les milieux naturels les plus favorables aux reptiles sont :
les milieux ouverts (prairies, pelouses, tourbières), notamment s'ils sont en mosaïque avec des habitats buissonnants ou arbustifs (haies, fourrés, landes...) qui leur permettent de s'abriter et de se thermoréguler
les milieux boisés (forêts de feuillus denses et de plantations de résineux) et leurs lisières, les reptiles ayant besoin de chaleur
les milieux aquatiques
et aussi, les milieux urbanisés peu denses
En Auvergne, l’Observatoire des Reptiles d’Auvergne a recensé ces dernières années :
2 espèces de vipères : Vipère péliade, Vipère aspic
6 espèces de couleuvres : Couleuvre helvétique, Couleuvre d’Esculape, Couleuvre vipérine, Couleuvre verte et jaune, Coronelle lisse, Coronelle girondine
6 espèces de lézards : Lézard à deux raies, Lézard des souches, Lézard des murailles, Lézard vivipare, Lézard ocellé et Orvet fragile
2 de tortues : Cistude d’Europe et Tortue de Floride.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
La Vipère péliade, reptile emblématique des réserves naturelles du Sancy
La vipère péliade est une espèce boréale (du Nord de l’Europe) qui subit actuellement une forte régression et a été classée, à ce titre, comme une espèce vulnérable dans la liste rouge nationale. Les causes de son déclin résident dans la dégradation de ses habitats et le changement climatique.
"Florence", une femelle Vipère péliade à Chastreix-Sancy © Frédéric Durand
Ces dernières années, Frédéric Durand et Thibaud Delsinne, spécialistes de cette vipère à la Société d’Histoire Naturelle Alcide d’Orbigny (SHNAO), a longuement parcouru les réserves naturelles de Chastreix-Sancy et de la Vallée de Chaudefour pour la rechercher. Les spécimens trouvés ont été systématiquement capturés, afin de photographier la tête, dont les écailles forment des motifs propres à chaque individu, véritable carte d’identité. Un trombinoscope de 46 vipères a été ainsi réalisé, afin d’essayer de les retrouver les années suivantes et donc de suivre leur évolution et leur biologie. Cet inventaire a bénéficié de 20 journées de prospection. Au total, plus d'une centaine d'individus recensés !
Les Réserves naturelles de Chastreix-Sancy et de la Vallée de Chaudefour serviront probablement de zones refuges pour assurer la survie de la Vipère péliade et des autres espèces de milieux froids, mais aussi pour mesurer les évolutions de leurs populations.
Géolocalisation des reptiles dans la Réserve naturelle de Chastreix-Sancy © Frédéric Durand
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Sources
Observatoire des Reptiles d’Auvergne
Maison de la Nature Auvergnate
Le Chauffour, 3 rue de Brenat 63500 ORBEIL
Étude de 2016 dans la Réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy
Le Bourg, 63680 Chastreix Tél. : 04 73 21 41 74 Email : contact@reservechastreix-sancy.fr